6 juin 2005
La Côte sauvage, de Jean-René Huguenin, un roman balnéaire
Ce week-end, je lisais le seul roman d'Huguenin (1936-1962), La Côte sauvage (1960), assez proche thématiquement du Bonjour tristesse
de Françoise Sagan. Si le livre de Sagan impressionne par sa maîtrise
précoce, le roman d'Huguenin fait preuve d'une inventivité prometteuse. Il y a entre l'intention et le procédé un
espace où l'ambiguïté s'installe, phénomène rare tant les premiers livres
sans audaces & secs de substances abondent (l'inversion de ce
travers ne constitue, en aucun cas, un correctif).
Julien Gracq, dans Lettrines, revient sur ce livre d'Huguenin, mais aussi sur ce jeune auteur qui fut son élève. Le portrait de Gracq se détache de l'éloge funèbre et parvient, assez librement à nous faire sentir le personnage d'Huguenin, jeune homme libre et exigeant, ne s'encombrant pas de fausses postures, de compagnonages douteux. La Côte sauvage est aussi l'un des rares romans s'insérant - avec toute l'ambiguïté d'un élève suivant son maître - dans la postérité des romans balnéaires de Julien Gracq (Au château d'Argol, Un beau ténébreux).
Julien Gracq, dans Lettrines, revient sur ce livre d'Huguenin, mais aussi sur ce jeune auteur qui fut son élève. Le portrait de Gracq se détache de l'éloge funèbre et parvient, assez librement à nous faire sentir le personnage d'Huguenin, jeune homme libre et exigeant, ne s'encombrant pas de fausses postures, de compagnonages douteux. La Côte sauvage est aussi l'un des rares romans s'insérant - avec toute l'ambiguïté d'un élève suivant son maître - dans la postérité des romans balnéaires de Julien Gracq (Au château d'Argol, Un beau ténébreux).
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